Je vais suivre pas à pas les instructions de Henri Mignet, enregistrer quelques unes de ses maximes telle : "JE NE DESSINE PAS POUR DES IMBÉCILES" ou encore aprécier la liberté qu'il nous permet avec des "environ et à peu près" (pp. 256) ainsi que bon nombre d'interprétations confiées à l'expérience du constructeur.
Fidèle également à sa philosophie, je me procure la plupart des matériaux dans le commerce de détail ou de gros ainsi, j'ai trouvé des contre-plaqués au collage phénolique (marin) en calabo de 3 mm (similaire à l'okoumé devenu très rare) et en érable de 1,5 mm ( d'une très belle facture, mécaniquement équivalant voire supérieur au bouleau), des listons de très belle structure en pin et en samba de toutes dimensions en 2,40 m.etc, etc...
A de nombreuses reprises, Henri Mignet détaille le temps consacré à ses constructions; je crois que nous ne possédons pas la même montre ni le même calendrier que les siens ou plutôt qu'il a pris plaisir à générer chez nous, ses disciples, un certain sentiment de frustration...
Le cloutage et le vissage et, dans une moindre mesure, l'agraphage diminuent, de façon non négligeable, la résistance mécanique des supports, nous disposons, dans la mesure du possible, d'outils modernes de substitution.
Enfin, de petites anomalies et imprécisions peuvent aparaître au cours de la construction, souvenons-nous que Henri Mignet ne dessinait pas pour des imbéciles !
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